La Fête de la Circoncision (1er janvier)

L’introït est le même que celui de la messe du Jour de Noël
L’Alleluia de cette messe interprété par la Schola Bellarmina

Table des matières

Commentaires des pièces de cette messe par Dom Baron.

Seul l’Alleluia est propre. Tout le reste est emprunté à la Messe du jour de Noël. Il n’y a rien à ajouter au commentaire qui en a été fait. Toutefois, la Circoncision ayant été la cérémonie au cours de laquelle le nom de Jésus qui veut dire Sauveur fut donné à Notre Seigneur, tous les textes qui y ont trait prennent un accent d’actualité plus marqué : et vocabitur, nomen éjus dans l’Introït, Salutare Déi dans la Communion sont dans ce cas. Il sera facile de les rattacher à l’Evangile qui fait le récit historique de l’événement.

ALLELUIA

LE TEXTE

De bien des manières, autrefois,
Dieu a parlé par les prophètes.
D’une façon toute nouvelle, en ces jours,
Il nous a parlé, à nous, par son Fils. Héb. I, 1.

Il est bien évident qu’il ne faut pas faire de ce texte une application qui se limiterait à la Circoncision ; ce n’est pas au huitième jour de sa vie que Notre Seigneur a parlé. Il faut l’entendre de la Révélation du Christ dans toute son étendue, de celle qu’il apporte à tous les hommes de tous les temps ; les mots istis diébus gardant un sens présent qui fait ces paroles de Saint Paul actuelles pour toutes les générations. Il reste que le jour où le Verbe fait chair reçoit officiellement le nom qui définit sa mission, elles sont tout à fait à leur place sur les lèvres de l’Eglise qui, après elles, dit sa joie de voir venir la Parole de Dieu en la personne même de son Fils.

LA MÉLODIE

Comme toutes les mélodies du VIIe mode, elle est caractérisée par de grand intervalles, par sa teneur élevée sur la dominante, par la variété de ses rythmes, la grâce de son mouvement, l’élan qui l’emporte jusqu’aux limites du mode et au-delà, et surtout par l’admirable composition de ses phrases qui s’allongent, au gré de l’inspiration sans qu’on ait jamais l’impression de l’effort, de l’excès ou du forcé. Elle est un chef-d’œuvre de mélodie libre dans le genre improvisation. Tout cela, qui lui donne une vie intense, contribue très heureusement à exprimer l’attitude de l’âme qui se laisse aller toute à la joie. Tous les mots en sont imprégnés. Quelques-uns, caractéristiques, le sont plus que d’autres : Déus, prophétis, diébus istis et nobis surtout. Filio suo n’est qu’une réplique de l’Alleluia, mais, placé soudain dans le grave, il évoque admirablement la reconnaissance émue de l’âme devant l’amour du Père, qui est allé jusqu’à nous donner son Fils.

Prendre un mouvement dégagé et chanter légèrement toutes les magnifiques vocalises qui se déroulent dans les hauteurs.

Faire une bonne pause après prophétis, mais relier locutus est à diébus istis. La deuxième note du second podatus de locutus est a l’ictus rythmique.

Dans la dernière incise, bien lier tout le mouvement à la virga pointée en y posant doucement la voix et en la renforçant ensuite vers la virga du sommet.
 

Partitions

Ecoutes de pièces

Epître, évangile et préface chantés de cette messe, voir ici